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- enokols -
7 janvier 2005

Constitution Européenne: "Dépersonnaliser le débat..."

Le débat sur la constitution Européenne donne une occasion unique aux politiques de s'exprimer sur le sujet fondamentale de l'avenir Européen. En effet, à l'heure d'une évolution radicale de la construction de celle-ci, a l'époque historique ou l'Union Européenne tente de fonder durablement, constitutionnellement pour ainsi dire, le socle qui définira solidement la voie vers laquelle souhaite elle se diriger, et par là influer d'une part sur les pays qui la constitue et d'autre part sur le monde, en cette heure historique donc, le débat agite toute la pensé médiatique et politique du vieux continent afin d'expliquer pourquoi il faut dire oui, et pourquoi il est irresponsable, dangereux, et anti-européen de dire non.
Une telle divergence et un tel clivage dans la position de nos politique, couplé a une représentation médiatique des opinion plus qu'équitable, donne a nos systèmes démocratiques l'auréole lumineuse d'un riche débat d'idées laissant a l'opinion publique les moyens sures de se positionner librement, de se faire citoyen et de participer finalement, via referendum, a la mise en place de cette fabuleuse constitution; celle de "l'Europe a économie sociale de marché" (?!).

Mais voila, puisque maintenant c'est sur, le PS a décidé -via référendum interne- de dire oui au referendum sur la constitution, certain petit malin se pose la question de savoir comment distinguer aux yeux des Français le "oui" de gauche et le "oui" de droite. Il est vrai que cela pose un léger problème, et voila même que Dsk, centre gauche ou plutôt (ce qui reviens au même) à droite-de-la-gauche s'inquiète de l'assimilation des personnalité politique a l'enjeux du vote référendaire. Il craint en effet que le "Oui" soit associé a notre président Chirac (du fait que se sera lui qui décidera si il y a referendum), et que par voie de conséquence un vote protestataire d'électeur de gauche ne se traduise par le choix du "non". C'est qu'il veut bien nous faire comprendre, ce cher Dsk, que l'on peut voter "oui" sans pour autant voter le "oui" de Jacques, mais celui du PS, radicalement différent du "oui" de droite puisque c'est celui de la gauche (CQFD ;)
Et il ne lance pas ça dans le vide, car il à son idée ce petit malin: y'a qu'a utilisé un article jamais utilisé de la constitution (francais cette fois), afin que ça soit le parlement qui propose le referendum -sous l'initiative du PS- et non le président. Ainsi le débat pourra être selon Dsk dépersonnalisé!

Sauf que voila, a y regarder de plus près, presque aucun Français, et sûrement autant d'Européens, n'ont lu les quelques 800 pages de la constitution qui nous est proposé comme projet d'avenir commun. D'ailleurs, je ne suis pas sur que beaucoup de journalistes, ceux qui nous expliquent a longueur de colonnes les multiples raisons de voter "oui", aient étudiés le texte avant de se positionner et d'emmener l'opinion publique derrière elle. Et a vrai dire, beaucoup de politiciens n'ont a mon avis pas eu une lecture approfondis du dit texte, voir ont délégués cette responsabilité a quelques-uns de leurs conseillés.

Or, sans une information complète, c'est a dire exposant les différents enjeux, les différentes analyses, les différentes opinions... le jeu démocratique se transforme en carnaval destiné a sacrer la seule opinion digne d'être diffusé, celle du sacro-saint "oui". Comment, dans ces conditions, les électeurs ne se positionneraient pas en fonction du point de vue de leur parti, et des personnalités importantes de celui-ci ? Sur quelle base, lorsque les médias -aux mains de patrons aux intérêts et aux visés strictement libérales- ne mettent en pages qu'un angle de vue, qu'une manière de voire, pourrait on décider objectivement de notre positionnement vis a vis de cette constitution dont on nous dit quasiment rien ?

Dans la situation actuelle, il me semble assez évident , n'en déplaise a Dsk, que la sphère politico-mediatique ne donne pas les moyens de "dépersonnaliser" le débat, mais au contraire qu'on nous invite a brouter nos pâturages habituels, à suivre nos bergers plutôt qu'a réfléchir, car visiblement il se sont déjà mis d'accord entre eux...

Et tant pis pour la démocratie, tant pis pour l'Europe...




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